Château Sociando-Mallet se situe à une dizaine de kilomètres au nord de Pauillac dans la petite commune de Saint-Seurin de Cadourne, très proche de l'estuaire, il bénéficie donc d'un terroir de graves Garonnaises relativement semblable à ceux des grands crus. Les vins qui en sont issus ont un style moderne, très concentré avec des tanins bien mûrs.
Tenace dans sa jeunesse, mais tout de même accessible, le château Sociando-Mallet reste un grand vin de garde du Haut-Médoc.
Le vignoble est déjà reconnu comme « terres nobles » depuis 1630, lorsque la famille Sociando en fait l'acquisition. Au milieu du 19e siècle, la veuve Mallet se porta acquéreur et ajouta son patronyme à celui du château pour obtenir le nom actuel de Sociando-Mallet.
Le domaine ne connaît qu'un véritable succès qu'à l'arrivée de Jean Gautreau en 1969. À ses débuts, Mr Gautreau a d'énormes problèmes à surmonter, le vignoble ne fait que 5 hectares, les bâtiments sont en piteux état, il n'y a pas de chai et le cuvier se trouve dans un garage… Certainement pas découragé, il construit alors un chai et replante le vignoble en améliorant progressivement l'encépagement. Du haut de ses 88 ans, il réalise la difficulté du chemin qu'il a parcouru : « Originaire de Lesparre, j'ai été courtier, négociant, avant d'acheter 5,6 hectares dans ce lieu unique qui regarde l'estuaire. Parcelle après parcelle, j'ai agrandi le vignoble, qui compte aujourd'hui plus de 80 hectares. J'ai toujours fait les choses de façon progressive, selon mes moyens, alors qu'aujourd'hui les financiers qui achètent transforment tout en deux ou trois ans. »
Des les années 1980, ce cru « non-classé » défie à l'aveugle les plus grands vins du Médoc. De grands millésimes comme le 1990 ou 1995 ont fait la gloire du château, tandis que les somptueux crus des années 2000, notamment 2005, 2009 et 2010 en assurent la pérennité.
Aujourd'hui
Ce sont 85 hectares qui produisent chaque année près de 500 000 bouteilles de Château Sociando-Mallet ainsi que de son second vin, la demoiselle de Sociando.
Noté 16.5 en 2006-04 en bouteille au château
Demie bouteille Couleur rouge sombre, bonne intensité. Nez intense, fin, fruité, praliné et fumé. C'est une bouche plaisir ! Ronde, juteuse et finement grasse, elle s'achève tanique, longue sur une saveur exotique (pas classique). Très agréable à boire.
Rating : 90 / 100
Reviewed by : Robert M. Parker, Jr.
Issue date: 28th Aug 2014
Ce frais Médocain du nord démontre au combien les millésimes 2003 peuvent être puissants dans cette zone du bordelais. Les tanins se sont considérablement adoucis et le vin dévoile une magnifique robe rubis / pourpre. Des notes de fleur blanche, de mûre et de groseille se dégagent de ce jeune vin corsé qui atteint prochainement sa maturité optimale. Il devrait fournir un énorme plaisir à la dégustation lors de la prochaine décennie.
This fresh Northern Medoc demonstrates how strong the 2003 vintage can be in this sector of Bordeaux. The tannins have softened considerably, and the wine reveals a youthful dense ruby/purple color. Notes of white flowers, blackberries and black currants are found in this still youthful, medium- to full-bodied, rich wine that is just approaching full maturity. It should provide plenty of pleasure over the next decade.
Score: 92
Issue: Mar 31, 2006
Beautiful and intense aromas of blackberry, lightly grilled meat and currant. Full-bodied, with loads of fruit and big, velvety tannins. Blockbuster. Best after 2012. –JS
Sous la houlette de Jean Gautreau la magie a une nouvelle fois opéré avec ce somptueux millésime 2003. Monumental, il s'est vu attribuer la note de 94/100 par Robert Parker lors d'une récente dégustation. Un vin plaisir, de grande corpulence, avec une étonnante concentration et un magnifique potentiel de garde.