Wine Advocate # 158
Apr 2005
Robert Parker 86
Drink: 2005 - 2013
A plum/garnet evolved color leads to a relatively superficial, fruity wine with medium body, pleasant flavors, but no real persistence, depth, or complexity. Drink it over the next 7-8 years.
Beychevelle remains the most conspicuous under-achiever in the otherwise brilliant appellation of St.-Julien.
Nombre de dégustations effectuées : 4
Note moyenne sur 20 : 15.75
Note moyenne sur 100 : 88
Commentaire(s)
Noté 15.75 en 2006-03 en bouteille au château
Ce 2002 est un des Beychevelle les plus accomplis que je goûte. Il présente un nez fin et aromatique et une bouche finement soyeuse, pleine de saveurs subtiles. Le milieu de bouche n'est pas fuyant. Certes, le corps pourrait être plus étoffé encore. Tanicité élégante en finale, doublée d'arômes fins. Du plaisir dès maintenant et avant 2014.
Noté 16 en 2004-01 en barrique au château
Rouge. Bordeaux. Intensité moyenne à bonne. Discret et fruité. Il y a plus de vin en bouche que le nez ne le laisserait supposer. Gras et pulpeux, il évolue très fruité et savoureux, bien plus en chair que les millésimes faits précédemment dans le cru. Voilà la nouveauté. En milieu de bouche se dégage un très bel arôme de fleurs (violette, iris). Finale offrant une des tanicités les plus enrobées jamais vue ici. Une réussite.
Noté 16 en 2003-05 en barrique au château
Noté 15.5 en 2003-04 en barrique au château
Rouge sombre. Bonne intensité. Vive. Net. Discret. Intensité moyenne. Du fruit. Toute ronde cette bouche de Beychevelle, elle offre une extraction tanique très mesurée, des tanins très, très enrobés, moins carrés qu'avant et une longueur normale. L'élevage dira la suite. Du plaisir en l'état. Pas austère.
Commentaires du Château
Beychevelle est sans doute le plus beau château de Saint-Julien. Ses lignes élégantes ainsi que ses magnifiques parcs et jardins font l'admiration des nombreux visiteurs du Médoc. Mais Beychevelle, c'est avant tout une très grande exploitation viticole. La parcelle principale du Château se situe dans un terroir de graves garonnaises profondes, le terroir de prédilection du cabernet-sauvignon. Les vins qui en sont issus se caractérisent par un beau moelleux, des arômes subtils et épicés et une grande élégance qui définissent le style du Château.
Histoire du Château
C'est Jean-Louis Nogardet de La Valette, premier Duc d'Épernon, qui donna son nom à Beychevelle. Il était grand amiral de France. Aussi, lorsque des navires passaient devant son château, ils baissaient leurs voiles par respect pour le grand homme. «Bêche Velle » (baisse voile en Gascon) est donc devenu avec le temps Beychevelle. Le fils du Duc d'Epernon étant mort sans héritier, la propriété fut divisée en trois parties, deux d'entre elles devinrent le château Branaire Ducru et le château Ducru Beaucaillou.
En 1757 la propriété fut achetée par le Marquis Brassier de Budot , cette année-là le manoir fut détruit pour faire place au splendide château que nous connaissons aujourd'hui. Le domaine passa ensuite à l'armateur Jacques Conté, qui consacra peu de temps à l'exploitation. Aussi la réputation du domaine avait-elle considérablement baissé lorsqu'il la revendit vingt-cinq ans plus tard à son neveu, Pierre François Guestier. Le Château paiera ces années de négligence en obtenant modestement le rang de Quatrième Grand Cru classé en 1855. En 1874, la propriété est acquise par le banquier Armans Heine. Sa fille épousera ensuite Charles-Achille Fould, ses descendants resteront à la tête du château jusqu'à ce qu'il soit racheté par le groupe GMF.
Aujourd'hui…
Château Beychevelle appartient aujourd'hui à Grands Millésimes de France, détenu par les groupes Castel et Suntory et présidé depuis sa création par Aymar de Baillenx.
Depuis 1995, le groupe fait confiance à Philippe Blanc, ingénieur agronome, pour la gestion du domaine. Ce dernier est conscient des efforts accomplis depuis sa reprise et se veut confiant pour l'avenir : « Je crois que nous avons beaucoup progressé et que la situation de Beychevelle n'a jamais été aussi bonne en termes techniques et économiques. Nous sommes parfaitement dans la course des propriétés phares de Bordeaux et cela avec des investissements permanents, réguliers, mais cependant toujours raisonnables. »
Tourné vers l'avenir et fort de son passé, le château Beychevelle, comme son vin, dévoilera sa vraie dimension avec le temps.