Note : 17/20
Très belle couleur sombre. Nez fruité, d'un type très mûr. Notes de santal, d'encre et de goudron. Dès l'entrée en bouche, le vin se montre très sphérique et se développe sur un corps dense. Il deviendra vite très hédoniste. Le fruit mûr enrobe un tanin haut de gamme que je ne sens jamais. Très belle longueur sur des notes de fleurs, de réglisse et de goudron assez fines. Ce 2008 est un succès très typique de l'expression du cru. (Avril 2009)
Note : 18-19/20
L'une des révélations du millésime et l'une des plus belles expressions du cru depuis longtemps. Le nez ouvert et envoûtant exhale des notes de fruits rouges juteux et de fleurs. La bouche est pleine et d'une grande persistance, avec un soutien acide parfaitement calé. La minéralité lui apporte une touche saline en finale qui lui confère beaucoup d'appétence. Le château, doté depuis 2004 d'un nouveau chai et où a été engagé un programme de reprise en main de la vigne, touche là les dividendes de ses investissements.
(avril 2009)
Exotic aromas of blackberries and roses. Orange peel and perfumes. Milk chocolate as well. Full-bodied, with a lovely texture of round tannins and a long, long finish. A beauty. Easily outstanding. 88 percent Merlot, 12 percent Cabernet Franc. —J.S.
Score: 90-93
(02 April 2009)
Wine Advocate #194
May 2011
Robert Parker 94
Drink: 2011 - 2031
A 2,700-case blend of 88% Merlot and 12% Cabernet Franc cropped at a low 27 hectoliters per hectare (compare that with 39 hectoliters per hectare in 2009 and 31 in 2010), this superb claret was aged 18 months in 75% new French oak. Mulberry, spring flower, black cherry and raspberry characteristics as well as hints of spice and coffee emerge from this full-bodied, opulent, structured beauty. It should age effortlessly for 15-20 years.
Commentaires du Château
Un pomerol par les propriétaires de Château Lafite ne peut tendre que vers l'excellence. Les maîtres du cabernet dans le Médoc sont aussi habiles avec le merlot, surtout lorsque ce dernier s'épanouit dans son terroir de prédilection. Leurs vins sont caractérisés par une bouche opulente, submergée par une énorme masse de fruit. On retrouve du cassis, de la prune, des épices… le pomerol dans son état le plus voluptueux.
Histoire du Château
C'est la famille Léglise qui créa le domaine durant le 18ème siècle, à l'époque il portait le nom de Fazileau. C'est durant la première moitié du 19eme siècle que la propriété, appartenant alors à l'avocat Isambert, prend le nom de L'Evangile. Paul Chaperon achète le château en 1862, c'est lui qui hisse le domaine au niveau d'excellence qu'il connaît encore aujourd'hui. Sa notoriété lui vaut d'être répertorié dans le fameux guide Cocks Féret en 1868, il y est considéré comme un premier cru du haut Pomerol. Au décès de Paul Chaperon, ses descendants vont conduire la propriété jusqu'en 1990, date à laquelle la propriété est rachetée par les Domaines des Barons de Rothschild. L'influence des nouveaux propriétaires se traduit d'abord par une sélection plus affinée du grand vin et la création du Blason de L'Évangile comme second vin. L'élan des Rothschild amène aussi à restaurer le vignoble et rénover le cuvier et les chais.
Aujourd'hui
De nos jours, le vignoble est géré par Eric Kohler, Directeur Technique des Châteaux Bordelais, assisté de Jean Pascal Vazart, Responsable d'Exploitation.
Depuis 1995 un enchainement de millésimes exceptionnels récompense les efforts et les investissements des propriétaires, parmi lesquels il faut notamment distinguer les 1995, 1996, 2000 et un exceptionnel 2009 (100/100 Parker)