It has been a few years since I last tasted the 2004 Haut-Brion. Now at 12 years of age, it retains its deep color. The bouquet is "pleasant" if not as complex as the 2004 Latour, yet it's possibly just biding its time as it gradually opens with black fruit, black olive, even a touch of mint that might dupe you into thinking Pauillac. The palate is medium-bodied and very harmonious, almost caressing thanks to the Merlot lending that velvety texture. The second half changes tack, the Cabernet nudging the Merlot off the stage and delivering a more structured, possibly foursquare finish that is linear and correct. It is an excellent wine for the vintage although it will always be overshadowed by the 2005 inter alia. Maybe more personality just needs to develop? Tasted September 2016.
Wonderful aromas of dried flowers, currant, berries and mineral. Full-bodied, yet reserved and refined. Lovely texture, with a pure silk feel. Seamless and beautiful. Great length. Even better than from barrel. Best after 2012.
Deep brick-tinged garnet. Gentle and complex aromas that are hard to describe discretely. Overall there's a slightly leafy note but there's a lovely warm, spicy sweetness, a little earthy and still a trace of red fruits. More austere on the palate than I expected. Refined and refreshing. The tannins quite dry at the very end.
Couleur sombre, d'intensité normale et légèrement évoluée. Nez très aromatique, au fruité mûr, avec une pointe viandée, une note crémeuse et un fond de réglisse. Très Graves dans son type. Moelleux à l'attaque, suave au développement, très fruité et plutôt plein, le vin évolue caressant, dense et fondant à la fois vers une grande longueur complexe, un brin austère, mais profonde. Une bouteille que je n'ai jamais notée aussi élevée dans les 5 dégustations précédentes.
Commentaires du Château
Le Château Haut-Brion est la seule propriété hors Médoc à intégrer le classement de 1855. Et Haut Brion fût le premier château de Bordeaux à porter son propre nom alors que les Bordeaux étaient vendus anonymement. Résolument innovant, c’est aussi à Haut Brion qu’on a mis en pratique en premier le vieillissement en fût de chêne ou le soutirage.
Bien que son caractère diffère de ses cousins médocains, le potentiel de son terroir de graves n'a rien à leur envier.
Proposant un assemblage où le Merlot peut atteindre 50% en fonction des millésimes, le style du Château Haut-Brion est définitivement plus digeste et soyeux dans sa jeunesse. Muni de tanins très murs et d'une grande finesse aromatique, cet immense Pessac exhibe à maturité des notes qui s'étendent du gibier au sous-bois, en passant par les épices, un bouquet résolument séducteur.
La propriété produit également un second vin : le Clarence de Haut-Brion (autrefois appelé les Bahans de Haut-Brion).
Le blanc de Haut Brion, confidentiel, fait partie des vins que tout amateur doit gouter une fois dans sa vie.
En 1983, la famille Dillon, propriétaire de Haut Brion depuis 1935 a racheté La Mission Haut-Brion, voisin d'Haut-Brion.
Histoire du Château
Le nom de Haut-Brion est le premier à être mentionné dans l'histoire du Bordelais comme un cru reconnu. Alors que l'on pensait que le fonctionnaire londonien Samuel Pepys était le premier à l'avoir évoqué dans ses écrits en 1663, des recherches très récentes prouvent que le nom d' «Aubrion», remonte à 1521 ! En ces temps le domaine est sous la direction de la famille de Pontac.
Le domaine reste dans les mains de la famille de Pontac jusqu'au début du 19e siècle où le célèbre ministre des Affaires étrangères de Napoléon, Monsieur de Talleyrand, en fait l'acquisition. Son illustre propriétaire servait alors le grand vin d'Haut-Brion lors de grandes occasions, par conséquent le prestige du château s'en voyait décuplé.
Un demi-siècle plus tard, la seconde exposition universelle révèle au monde entier le classement de 1855 des crus de Bordeaux, bien évidemment Château Haut-Brion figure parmi les quatre meilleurs… Le succès du domaine des graves n'avait surpris personne, car il était, depuis longtemps, apprécié et acclamé par les plus fins palais, comme l'ambassadeur américain Thomas Jefferson qui ne tarissait pas d'éloges sur ce cru.
Aujourd'hui
L'histoire moderne du château commence en 1935 avec l'arrivée de Clarence Dillon, grand financier new-yorkais, à sa tête. Alors qu'il désirait mettre la main sur le Château Cheval Blanc, son impatience et des conditions climatiques défavorables, l'amènent à se tourner vers Haut-Brion. De nos jours, le château est encore dirigé par la société « Domaine Clarence Dillon SAS ». L'implication et les investissements de la famille Dillon durant le siècle dernier ont permis à Haut-Brion de garder son image de Premier Grand Cru Classé, produisant chaque année l'un des meilleurs vins du monde…