Certainement un des crus classés les mieux situés du Médoc, à un jet de pierre de l'estuaire, son vignoble profite du microclimat stable généré par ce large cours d'eau. Par conséquent les baies arrivent à une maturité homogène quelques jours avant les vignobles voisins. Un avantage naturel considérable qui permet à Montrose d'obtenir une grande qualité avec beaucoup de régularité. Les vins proposent des arômes de cassis très mûrs qui avec le temps se déclinent sur des nuances exquises de cuir, de bois de cèdre et d'épices.
L'histoire de tous les grands châteaux bordelais se croise par le biais d'une personne très importante dans l'histoire bordelaise, Alexandre de Ségur, surnommé aussi le prince des vignes. Alors qu'il hérite de Mouton, Lafite et Latour, son fils Nicolas entre en possession de Calon dont il déclare « je fais déjà du vin à Latour, Lafite, mais mon cœur est à Calon ». Il établit donc un niveau d'excellence à atteindre pour ce terroir de Saint-Estèphe, dont il a déjà repéré le potentiel.
Le domaine passe ensuite dans les mains de la famille Dumoulin, dont le fils va remarquer un coin oublié couvert de bruyères à la floraison rose. Persuadé du potentiel de cette lande il la fait défricher et la plante en vignes. Un château s'y construit ensuite, vous l'avez compris il s'agit de la naissance de Montrose. Lorsque les Dumoulin vendent Calon en 1824, ils conservent judicieusement le château Montrose. Trente-et-un ans plus tard lors du classement de 1855, ils obtiendront tous deux le rang de Second Cru Classé.
Cinq ans plus tard, la famille se défait du domaine au profit de Mathieu Dollfus, qui s'investit autant humainement que financièrement dans le domaine. Il aménage des ateliers, maisons pour les vignerons, parc à bœufs, le château Montrose est finalement presque un petit village.
En 1896 un nouveau propriétaire Louis Victor Charmolüe arrive. Il faut noter que ce dernier est né au château Figeac à Saint-Emilion, une référence, bien sûr, de très bon augure. La famille Charmolüe tiendra le domaine jusqu'en 2006.
Aujourd'hui
Depuis 2006, ce sont les frères Martin et Olivier Bouygues qui dirigent le château Montrose. Un grand projet de rénovation va rapidement suivre (2007-2013), un nouveau chai est construit et le château possède désormais les meilleurs équipements viti-vinicoles.
Dans la continuité de leurs prédécesseurs, Martin et Olivier Bouygues désirent continuellement valoriser ce terroir exceptionnel.
Noté 17.25 en 2006-03 en barrique
Noire. Nez d'intensité moyenne, fruité, fin et mûr. En bouche sa puissance étonne. Musclé en milieu de bouche, gras, riche, crèmeux, il accélère en seconde partie et il s'achève puissant, juteux et noble dans le grain du tanin.
Wine Advocate # 171
Jun 2007
Robert Parker 91
Drink: 2007 - 2022
An impressive effort for the vintage, the 2004 Montrose possesses a deep ruby/purple-tinged color as well as a sweet nose of black fruits intermixed with notions of smoke, cold steel, earth, and subtle background wood. With excellent texture, a sweet ripeness, medium to full body, and moderate tannin, it should drink well for 15+ years.
Score: 92
Issue: Mar 31, 2007
Dark-colored, with beautiful spice, blackberry and licorice aromas. Full-bodied, round and velvety, with wonderful balance and a long, long finish. This is a Montrose that caresses your palate. Best after 2011. –JS
"Coincé" entre les fabuleux 2003 et 2005, Montrose 2004 ne fait pas pale figure!
Nez vraiment classique du St Estèphe faisant preuve d'une bonne maturité (cassis, liqueur de framboise) rehaussé d'une touche boisée.
Bouche moyennement puissante avec des tannins nombreux mais aucunement agressifs. Bien équilibré, fin, complexe, fraîcheur légèrement mentholée délicieuse en finale.
Bref! Un beau Montrose typique à un prix abordable.