Noté 16.75 en 2008-03 en barrique au château
La note est identique à celle attribuée au moment des primeurs. L'an dernier, je trouvais que le nez ressemblait à celui de Latour de par ses notes de miel et de tabac blond. Aujourd'hui la ressemblance est là grâce à une note truffée. Cette dernière est plus intense sur Trotanoy. L'entrée en bouche est toujours aussi moelleuse et le vin se développe ample, sur un toucher raffiné, avec du goût et du gras. Son milieu de bouche est particulièrement charnu. Le vin semble ne pas vouloir quitter le palais. Il évolue sur des tannins très enrobés. Très beau toucher. Finale séveuse, aromatique et longue. Voici un très bon vin fin, phare des vinifications Moueix.
Wine Advocate # 181
Feb 2009
Robert Parker 93
Drink: 2013 - 2033
Showing better than it did from barrel, the 2006 Trotanoy does have one consistent characteristic that seems to be pervasive no matter what the vintage's style and personality is – an earthy, big-boned, brawny, muscular style. This wine is deep, rich, full-bodied, with loads of meaty black cherry fruit intermixed with crushed rocks, truffle, and a hint of autumnal vegetation. The wine is broad, deep, and built for serious connoisseurs with cellars to wait it out. This wine needs 4-5 years of cellaring and should keep for at least two decades. It is an impressive Trotanoy, but not one for those unable to defer their gratification.
Commentaires du Château
C'est à la limite occidentale du plateau de Pomerol que l'on trouve la plus petite, de par sa taille, propriété de Trotanoy. La mixité de ses sols, partagés entre graves et argile reposant sur un lit de crasse de fer, confère au vin sa puissance et sa complexité. Lors d'une dégustation, les mots « opulent », « sensuel » et « velouté » viennent à l'esprit. Mais c'est également un vin tannique qui peut être gardé plusieurs décennies dans les grands millésimes.
Histoire du Château
Les premiers écrits sur le domaine remontent au XVIIIe s. lorsqu'il appartenait à la famille Guiraud. Ce nom étrange, signifiant « Trop ennui », fut inventé par son propriétaire après avoir passé une journée pénible à labourer son sol. En effet ce mélange dense d'argile et de graves à tendance, en se desséchant, à concréter comme du béton, rendant les travaux du sol très difficiles. Ce grand domaine est considéré à l'époque comme un des meilleurs de pomerol. Ce grand domaine a peu à peu perdu de sa superficie, que ce soit à cause de problèmes d'héritage ou bien de ventes après la Grande Guerre. Elle ne comptait plus que 11 hectares de vigne en 1929 contre 25 en 1868. La longue tenure des Guiraud s'achèvera après la Seconde Guerre mondiale lorsque Mr Percesse rachète la propriété. Elle sera revendue en 1953 au propriétaire actuel, Jean-Pierre Moueix. Ce grand négociant et propriétaire a rendu ses lettres de noblesse à cette propriété de désormais 7,20 hectares.
Aujourd'hui
La direction technique, commune aux diverses propriétés Jean-Pierre Moueix est longtemps assurée par Jean-Claude Berrouet (qui a vinifié de nombreuses années à Pétrus), elle passe en 2007 dans les mains d'Eric Murisasco qui continue à bénéficier des conseils de Jean-Claude Berrouet comme consultant.