
L'histoire du Cos est indissociable de celle de Louis Gaspard Marquis d'Estournel, car cet homme, né sous le roi Louis XV et mort durant le Second Empire, n'eut qu'une passion dans sa vie : Cos D'Estournel. Il reconnait rapidement le potentiel des vignes dont il hérite en 1811, celles-ci se situent près du village de Cos. Le vin de Cos d'Estournel qu'il vinifie à part, remporte très vite un franc succès en France comme à l'étranger. La portée de cette réussite s'étend jusqu'en Inde, ce qui lui vaut le surnom de Maharadja de Saint-Estèphe. Célébrant ses conquêtes lointaines il agrémente ses chais de pagodes exotiques, qui donneront, plus tard, le nom du second vin du château.
En 1853, le marquis quitte ce monde alors que son domaine fut, un an auparavant, vendu au banquier londonien Martyns. Il ne vit donc pas la consécration de son château au rang de second grand cru classé lors de l'exposition universelle à Paris en 1855.
En 1889, les frères Hostein acquièrent le domaine qu'ils revendent ensuite à Fernand Ginestet, grande figure du négoce bordelais, en 1917.
Aujourd'hui
Les descendants de Ginestet cèdent le domaine à Monsieur Michel Reybier en 2000.
Depuis le millésime 2005, le Château produit un vin blanc « Cos d'Estournel blanc », en petite quantité. Sous l'impulsion de ce nouveau propriétaire, un nouveau chai et un nouveau cuvier, signé par l'architecte Jean-Michel Wilmotte, sont inaugurés en 2008.
Son dernier propriétaire, tout comme son premier, Louis Gaspard D'Estournel, poursuit cette œuvre avant-gardiste toujours à la recherche de l'excellence…
2018 peut être qualifié de spectaculaire et mémorable. C’est un miraculé ! Les conditions climatiques du début de l’année sont extrêmes ; il tombe l’équivalent d’une année de pluviométrie en 6 mois. Un printemps tardif, doux et pluvieux qui fait craindre le pire. Mais « après la pluie le beau temps » et dès juillet un grand beau temps s’installe et perdure jusqu’en octobre. La véraison se déroule harmonieusement, l’assainissement des sols met fin à la pression sanitaire, les baies se concentrent en matières colorantes et en arômes. On vendange des raisins gorgés de soleil et à la maturité remarquable. Le retour du soleil et de la chaleur a sauvé ce millésime. Et là encore, les terroirs de Saint-Estèphe ont montré leur capacité à restituer, pendant la sécheresse estivale, l’eau des réserves hydriques accumulée lors de l’hiver pluvieux.
Le vin arbore une robe noire et offre au nez des notes intenses de cassis, de rose et de cèdre. Ce 2018 est ferme, droit, pur, d’une concentration exceptionnelle. Puissante et équilibrée, la bouche est avant tout vibrante et d’une fantastique énergie.
Cos d’Estournel 2018 rassemble tous les éléments d’un cru qui marquera l’histoire des grands vins de Saint-Estèphe.