« Premier je suis, second je fus, Mouton ne change »
Sans aucun doute le plus flamboyant des quatre fantastiques du Médoc, aussi bien dans son style que dans son habillage. Mouton Rotschild a toujours été résolument plus moderne que ses voisins, recherchant toujours la concentration et la richesse. De par son côté artistique, ce merveilleux Pauillac attire l'œil sur les vins de Bordeaux, il est depuis longtemps un porte-drapeau pour les châteaux de la région. On ne peut en espérer de meilleur…
Château Mouton Rothschild Premier Grand Cru Classé est dominé par le cabernet sauvignon. Il est généralement puissant avec une robe presque opaque et de couleur pourpre. La crème de cassis, le graphite, le chêne et les épices composent un bouquet au spectre aromatique très large qui se déclinera, avec les années et même les décennies, sur des notes plus évoluées de tabac, de fumé et de cèdre.
L'histoire du château commence en 1853 lorsque le Baron Nathaniel de Rothschild acquiert le Château Brane-Mouton. Il en change le nom : Mouton Rothschild est né. Le domaine attendra le début des années 1920 et l'arrivée du Baron Philippe pour connaître un essor conséquent. Sa contribution au monde du vin est inestimable. Sa première décision de poids est l'embouteillage au château, un concept nouveau à une époque où le vin était livré aux négociants en barriques. Cette décision, qui fait bientôt l'unanimité à Bordeaux, implique forcément une plus grande capacité de stockage. Pour allier l'utile à l'agréable, le Baron Philippe demande à l'architecte Charles Siclis de concevoir le spectaculaire « Grand chai ». En 1945, le Baron sollicite l'artiste Philippe Julian pour illustrer les bouteilles du millésime de la victoire, une idée de génie qui entamera une tradition unique dans le monde du vin. Une histoire d'amour, qui ne se terminera pas de si tôt entre l'art et le vin, est alors entamée.
Par un long combat le Baron Philippe obtient la modification de Mouton Rothschild au classement de 1855 et il accède, en 1973, au rang de Premier Cru Grand Cru Classé. Il rejoint ainsi une élite à laquelle il était logiquement destiné.
À la disparition du baron en 1988, Philippine de Rothschild reprend les rênes et poursuit le rêve de son père. Elle crée d'ailleurs, en 1993, un second vin « le petit mouton » élaboré avec le même soin que son grand frère. Ce dernier est issu des plus jeunes vignes du domaine. Cette seconde sélection confirme le souci de qualité de la famille Rothschild et le grand vin ne s'en trouve que plus concentré.
En 2012, un splendide cuvier voit le jour sous l'impulsion de Philippine de Rothschild.
Depuis la disparition de la baronne en 2014, ce sont ses trois enfants qui dirigent aujourd'hui l'empire Rothschild dont Mouton reste l'étendard.
Last tasted three or four years ago, the 2004 Mouton-Rothschild is a satisfactory wine, even if in my opinion it pales again subsequent success in so-called "challenging" vintages such as 2006 or 2008. It came across tight and broody on the nose, a hint of seaweed tincturing the black fruit, later on a whiff of smoke. It does not feel as refined as either the 2004 Lafite-Rothschild or the 2004 Latour. The palate is medium-bodied and shows more class than the aromatics: cohesive and with just the right amount of grip, a little chewy perhaps but with a pleasant saline sensation towards the "correct" finish. It ticks all the boxes but does not go that extra mile.
This shows lots of mulled spice, warm tobacco leaf and well-roasted cedar accents, but isn't short on fruit, offering enticing layers of red currant, plum and blackberry confiture. The long finish is riddled with sweet smoke, black tea and iron notes. A gorgeous wine from an overlooked vintage.--Non-blind Mouton-Rothschild vertical (March 2017). Best from 2020 through 2035.
I drank this 2004 Chateau Mouton-Rothschild the other night at home with some wine producers. I decanted it only right before serving - a mistake made while concentrating on the cooking food. On the nose there were coffee and chocolate aromas with hints of vanilla. It was super fruity, and its medium body was coupled with beautifully soft tannins. This is just coming around now and it's very New World in style. Overall, a much overlooked vintage from Mouton.
L'étiquette du 2004 a été dessinée par le Prince Charles en commémoration du Centenaire de l'Entente Cordiale.
Le Château Mouton Rothschild 2004 est l'idéal d'un Pauillac généreux et plein en bouche. Les notes de myrtille, cerise, poivre et cacao encensent sa texture délicate. Fidèle à lui-même, il exprime caractère et grâce, et sera d'autant plus grand après quelques années de vieillissement. Robert Parker le compare même aux somptueux 1966 et 1988, tous deux des grandes réussites de Mouton…
Afin de l'apprécier pleinement il faut l'attendre encore une dizaine d'années, maturité prévue pour 2015-2045.