Domaine Arnoux-Lachaux

Histoire du domaine

Domaine ARNOUX-LACHAUX, ex domaine Robert Arnoux depuis 1838…
À l'origine de l'exploitation, Charles Arnoux et Renée Salbreux, tout deux issus de familles vigneronnes de Vosne-Romanée. De cette union née en 1931, Robert Arnoux.

Au décès de Charles Arnoux en 1957, Robert Arnoux prend la succession du domaine à l'âge de 26 ans. Malgré un contexte économique difficile, il débute la commercialisation du vin en bouteilles. Secondé par son épouse, Clotilde Truchetet, avec laquelle il aura trois filles, il développe l'activité par l'acquisition de diverses parcelles de vignes.

En 1987, Pascal Lachaux, originaire de Beaune épouse Florence Arnoux et apprend le métier auprès de son beau-père. Ils travailleront en famille de 1987 à 1995, date à laquelle Robert Arnoux décède. Le couple est à la tête du domaine depuis 1995 et participe continuellement au développement par la rénovation des caves, la construction d'une nouvelle cuverie et l'investissement dans les vignes, dont une dernière acquisition en 2008 de Latricières Chambertin.

En octobre 2011, l'aîné des trois frères viendra les rejoindre sur l'exploitation.
Charles Lachaux, 34 ans, vinifie depuis 2012 au domaine familial, qu'il a converti en biodynamie et qui possède un patrimoine impressionnant avec, entre autres, trois premiers crus de Vosne et pas moins de quatre grands crus. En quelques années, il a radicalement changé le style des vins qu'affectionnait son père Pascal : finis, les extractions et les élevages qui graissent les vins, on recherche maintenant des cuvaisons courtes, et la proportion de fûts neufs a drastiquement diminué. Grand admirateur des vins du domaine Leroy, le vigneron s'en inspire à la vigne avec des palissages hauts, l'arrêt du labour à partir de 2020, du rognage et l'emploi intégral de la vendange entière. Certaines vignes, comme les Reignots, ont été replantées en très haute densité – 16 000 pieds/ha. Il en résulte des vins infusés, riches de textures délicates issues de raisins pulpeux, d'une grande noblesse aromatique, qui vont très loin dans l'expression des terroirs. Des efforts considérables ont été fournis par ce domaine qui travaille sans compromissions, un des plus excitants du paysage bourguignon actuel. À partir de 2022, les vins sont élevés dans de petites cuvées en céramique.

Commentaire du vin

Texture poudrée et éclat du fruit dans le bourgogne, lumineux et doté de tanins fins et d'un joli volume en bouche. Les trois villages (Nuits, Vosne, Chambolle) sont également remarquables. Très floral, Les Hautes Maizières est un vin de texture svelte aux tanins juteux, dont le fruit éclatant et finement compoté évoque la fraise écrasée. Plus sanguin, Les Poisets allie mâche vigoureuse et chair caressante, doté de tanins fermes, mais enfouis, harmonieux avec sa finale réglisse. Les Chaumes se font soyeux et limpide, très savoureux dans son envergure terrienne et sa chair enveloppée qui tapisse la bouche. Clos des Corvées Pagets se présente très raffiné, avec une texture dense et profonde, admirablement consistant et parfumé (cerise burlat, pépin de framboise). Nez de framboise confite, de zan et d'écorce d'agrumes dans l'échezeaux, athlétique et très complexe, à la matière raffiné et très pure, déjà gourmande, dont le profil radieux offre une fraîcheur exceptionnelle et une finale interminable. Sans démériter, le latricières est un ton en-dessous, fuselé et acidulé mais moins en place et plus immature. Magistrale composante florale dans les Grands Suchots, impressionnante d'envergure, de profondeur et de sève, aux tanins friands et abondants et à l'allonge lancinante et fraîche. Beauté radieuse que la Saint-Vivant, aux notes de rose, de poivre et de chlorophylle, fascinante dans son intensité de saveurs, incroyable d'éclat et de vitalité, à la finale tendue et virevoltante. Notes d'églantine et de cannelle dans Les Reignots, d'une rare délicatesse et sensualité et porté par un souffle réglisse et frais, véritable essence de pinot noir.